L'ITALIE FACE A LA CRISE

17 janvier 2012

Pourquoi l’Italie a été l’un des premiers pays touchés par la crise économique ?

 
Avant de comprendre les mesures budgétaires et les politiques que l’Italie a adopté face à la crise économique, il est important de comprendre dans quelle façon la crise est arrivée sur le territoire italien.
En effet, l’Italie est l’un des premiers pays touchés par la crise, après la Grèce, l’Irlande et le Portugal et l’Espagne, à partir de 2008 la dette publique augmente de manière vertigineuse, avec un effondrement du PIB. Cela  des suites des événements qui se sont passés aux Etats unis un an auparavant (la crise financière), mais aussi pour l’instabilité du gouvernement italien et de l’Italie, elle-même (à l’époque Silvio Berlusconi était Premier ministre, jusqu’à ses démissions en 2011).
De cette façon, on a eu un bloc de la croissance économique du pays, notamment dans le domaine de l’industrie et de l’automobile et un effondrement de la demande étrangère. De plus,  un taux de chômage très haut, tout particulièrement parmi les jeunes diplômés.
La réponse à cette crise si aigue en Italie est également à chercher dans son histoire, tout particulièrement au cours des années 1970-80.
Comme vous savez, la crise pétrolière de 1973 a mis en péril toute l’économie de l’Europe occidentale, mais en particulier l’Italie. A cette époque-là le Bel Pays n’avait pas une économie très forte ; de plus elle était en retard sur l’aspect technologique par rapport aux autres pays (notamment le sud du pays).. Elle n’avait pas, en outre, un bon système fiscal et une bonne administration publique non plus. C’est ainsi que l’inflation a augmenté, favorisant une forte augmentation des prix des importations favorisant la crise économique.

18 janvier 2013

COMMENT LE GOUVERNEMENT ITALIEN EST-IL INTERVENU DEPUIS 2008?
   
Le décret loi n° 185/2009 du gouvernement Berlusconi
 
La crise économique à partir de 2008 jusqu’à nos jours a eu un fort impact sur l’économie réelle du Pays, à partir du haut taux de chômage entre la population, notamment parmi les jeunes.
C’est ainsi que le gouvernement italien s’est engagé afin d’augmenter la demande interne du Pays par le biais de nouvelles mesures législatives.
Déjà à partir de 2008, le gouvernement italien avait affirmé qu’il aurait agi pour le renforcement de l’économie italienne à travers un nombre important d’initiatives.
À l’époque, le Président du Conseil italien , Silvio Berlusconi, avait prévu d’adopter une intervention en matière économique et financière de 80 milliards d’euros. La première initiative proposée est contenue dans le Décret Loi n° 185/2009 et elle prévoit de nombreuses interventions économiques afin d’aider les familles, les entrepreneurs et les entreprises italiennes à la fois. Berlusconi avec ce décret avait proposé de donner aux familles italiennes un fond de 2.5 milliards d’euros pour leurs enfants aussi bien qu’un aide financier en ce qui concerne l’électricité et le gaz.
En ce qui concerne les travailleurs, le gouvernement italien avait mis à leur disposition, un déblocage de 1,2 milliard d’euros en termes d’amortisseur social ainsi qu’une majeure incitation pour la période de préretraite de journalistes et commerçants.
Enfin, pour aider les entreprises italiennes le gouvernement de l’époque avait prévu des fonds de garantie pour les entreprises grandes et moyennes d’environ 1,5 milliard d’euros ainsi qu’une réduction en matière d’impôts. 

Décret-loi n° 5/2009

L'INDUSTRIE ITALIENNE- Le gouvernement de Berlusconi en 2009, par le biais du décret-loi n° 5 de 2009, est intervenu afin d’aider les secteurs industriels les plus touchés par la crise économique. Ce décret prévoyait un financement de 1,2 milliard d’euros pour le secteur de l’automobile afin de donner une incitation à acheter de nouvelles autos ; un financement de 2 milliards d’euros pour l’acquisition de meubles à utilisation privée, ainsi qu’une majeure réduction de la pression fiscale des entreprises.

LE TRAVAIL ET LES JEUNES- Le gouvernement italien s’est également engagé afin de renforcer le domaine du travail. En Mars 2009, le Conseil des Ministres italien a modifié le Décret Loi n° 5/2009 en ajoutant de nouveaux aides sociaux afin de soutenir les précaires et ceux qui ont perdu leur poste de travail. Cela en diminuant le temps qu’il faut pour obtenir l’aide au chômage : selon le gouvernement devrait passer à 30 jours au lieu de 120 jours.
   
LIQUIDITÉ DU SYSTÈME ÉCONOMIQUE DU PAYS- Le gouvernement italien de l’époque était aussi intervenu pour garantir les liquidités de l’économie du pays en introduisant les « Tremonti Bond », c’est-à-dire des obligations délivrées par les banques et signées par le Trésor  pour garantir la recapitalisation des banques mêmes.

4 février 2013


2011/2012: LE PACKET ANTI-CRISE ET D'AUSTÉRITÉ

DE MARIO MONTI. UNE VOIE DE SORTIE POUR L'ITALIE?
 
Comme nous le savons, après les dimissions de l’ancien premier ministre Silvio Berlusconi en 2009, l’Italie a décidé d’instaurer un gouvernement technique et Mario Monti a été élu nouveau Président du Conseil.
Mario Monti, après avoir obtenu l’appuie de M. Sarkozy et Mme Merkel, a presenté son packet anti-crise en énumerant ses réformes structurelles.
L'ancien Président du Conseil italien, avec ce packet anti-crise voulait porter son attention sur la « croissance, la stabilité et la parité » par le biais d’un financement de 13 milliard d’euros.
De plus, il voulait rédonner à l’Italie la credibilité sur les marchés internationaux en retrouvant la confiance des investisseurs.
Parmi les sujets présents dans les réformes, il est possible de citer la réforme fiscale ainsi que celle du travail et des retraites.
Voici les sujets principaux mis en évidence par Mario Monti :

IMPOTS SUR LES IMMEUBLES- Retour de l’Ici, impot sur le premier immeuble.

HAUSSE DE LA TAXE POUR LA VALEUR AJOUTÉE
(TVA)- Le gouvernement précedent avait porté cette taxe de 20% à 21%, mais avec ce gouvernement pourrait subir des hausses ulterieures (un ou deux point de pourcentage).

LUTTE CONTRE L'ÉVASION FISCALE- Mario Monti, afin de reduire l’évasion fiscale, voulait réduire le payement en espèce en portant la seuil au dessous de 500 euros. Ainsi faisant, il contribue à l’emploi de cartes bancaires et de virements.

LOI SUR LA LIBRE CONCURRENCE- Avec Mario Monti, on revient sur le sujet des libéralisations, et non seulement en ce qui concerne les professions, mais aussi des services publiques, afin d’augmenter la competitivité et la productivité des entreprises.

LOI SUR LE PATRIMOINE- La taxe sur le patrimoine, selon Monti ne doit pas etre pour tous, mais seulement à la popolutation la plus riche.

10 février 2013
 
ÉLECTIONS ITALIENNES : MOVIMENTO CINQUE STELLE, UNE MENACE POUR L’EUROPE ET POUR LA CRISE?

Les très attendues élections italiennes sont fondamentales pour l’avenir de l’Europe et de la crise économique.
L’Italie, pays qui a toujours été européiste et parmi les pays fondateurs de l’Union Européenne avec ces élections s’est révélé être dans la position contraire.
Parmi les partis politiques, qui vont se présenter à ces élections et qui sont contre l’idée d’Union Européenne, il y a le Movimento Cinque Stelle, conduit par un ancien comique italien, Beppe Grillo.
Ce parti naît il y a cinq ans sur le Web comme un mouvement qui veut lutter contre les avantages de la classe politique, propose aux Italiens un referendum afin de sortir de l’Union européenne et de retourner à l’ancienne monnaie italienne, la lire.
Selon quelques sondages qui ont été conduits récemment, ce parti anti-européen semble avoir un très fort consensus de la part de la population italienne.
Cela des suites des indignations de la part du peuple italien face aux privilèges des politiciens mais aussi parce qu’une grande partie de la population voit l’appartenance à l’Union Européenne comme un désavantage et la cause principale de la crise économique.
Or, une question surgit spontanément : est-ce que la politique, les élections italiennes qui s’insèrent dans un cadre fragmenté et instable contribuent à la hausse du spread, donc à la crise économique ?
Sans aucun doute, la stabilité politique d’un pays donné attire beaucoup de spéculateurs, mais il est difficile de définir si un leader politique donné, qui peut être Silvio Berlusconi, Mario Monti ou Beppe Grillo peut vraiment péjorer la crise économique au niveau mondial.


26 février 2013

SPREAD EN HAUSSE ? EST-CE QUE BERLUSCONI, GRILLO ET LA POLITIQUE N’EN SONT LES RESPONSABLES ?

Focus sur les récentes élections italiennes. Une victoire importante et presque inattendue de Beppe Grillo. La remontée de Silvio Berlusconi. L’incertitude de Pier Luigi Bersani (Pd). Quelles sont les conséquences sur l’Europe et la crise ?

Est-ce que les élections politiques de 2012 en France et les récentes élections italiennes ont contribué à la hausse de la crise de la  dette ?
Il est difficile de répondre à cette question, même si, en prenant en considération le lendemain des élections italiennes, le spread (le taux d’écart entre les bons du Trésor italiens et les Bund allemands) a augmenté de façon vertigineuse, en passant de 283 points à 347 points, en revenant après à 320 points. Les marchés financiers, donc, face à cette incertitude gouvernementale ont réagi négativement.
Selon certains experts politiques, les résultats des élections italiennes, qui ont confirmé encore une fois l’instabilité politique du système parlementaire italien et du peuple italien, ont contribué à la hausse de la dette, donc à une aggravation de la crise économique.
Cela des suites du nombre important de votes que l’ancien Premier ministre italien Silvio Berlusconi a acquis, en tête du Parti « Popolo Della Libertà » et de l’ingouvernabilité dans laquelle l’Italie est tombée.
Ces élections politiques ont montré que les Italiens, depuis toujours un peuple d’européistes, sont en train de changer leur attitude des suites du taux de chômage, notamment parmi les jeunes, de plus en plus fort. Cela on peut le remarquer du pourcentage de votes que le Movimento Cinque Stelle (Beppe Grillo) ainsi que la Lega Nord (Roberto Maroni) ont obtenu et de l’échec du dernier Président du Conseil Mario Monti, européiste qui avait mis en place une politique d’austérité pendant son mandat (voir le tableau ci-dessous).

Le Parlement italien aujourd'hui

Chambre des députés
Sénat
Centrosinistra (Pd, Sel et autres)
345
123
Centrodestra (Pdl, Lega et autres)
125
117
Movimento 5 Stelle (B. Grillo)
109
54
Scelta Civica (Ingroia)
47
19
Autres
4
2
Total
630
315

Il est possible d’affirmer qu’en Italie reste un vide politique aussi bien de la part des partis politiques que de la part des électeurs, même à 20 ans des scandales de Mani Pulite.



 Il est difficile donc de prévoir le destin de l’Italie et son rôle dans l’UE et dans la crise économique. Cependant il est possible d’affirmer que la faillite de l’Italie, pourrait constituer une menace pour l’avenir de l’Europe, étant donné qu’elle représente la troisième économie de la zone Euro.
Il faudrait donc espérer que les nouveaux leaders politiques fassent une politique plus juste afin de redresser l’économie de l’Italie ainsi que celle de l’Europe.


 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire