17 janvier 2012
Pourquoi l’Italie a été l’un des premiers pays touchés par la crise économique ?
18 janvier 2013
Pourquoi l’Italie a été l’un des premiers pays touchés par la crise économique ?
Avant de
comprendre les mesures budgétaires et les politiques que l’Italie a adopté face
à la crise économique, il est important de comprendre dans quelle façon la
crise est arrivée sur le territoire italien.
En effet, l’Italie
est l’un des premiers pays touchés par la crise, après la Grèce, l’Irlande et
le Portugal et l’Espagne, à partir de 2008 la dette publique augmente de
manière vertigineuse, avec un effondrement du PIB. Cela des suites des événements qui se sont
passés aux Etats unis un an auparavant (la crise financière), mais aussi pour
l’instabilité du gouvernement italien et de l’Italie, elle-même (à l’époque
Silvio Berlusconi était Premier ministre, jusqu’à ses démissions en 2011).
De cette façon,
on a eu un bloc de la croissance économique du pays, notamment dans le domaine
de l’industrie et de l’automobile et un effondrement de la demande étrangère.
De plus, un taux de chômage très
haut, tout particulièrement parmi les jeunes diplômés.
La réponse à
cette crise si aigue en Italie est également à chercher dans son histoire, tout
particulièrement au cours des années 1970-80.
Comme vous savez,
la crise pétrolière de 1973 a mis en péril toute l’économie de l’Europe
occidentale, mais en particulier l’Italie. A cette époque-là le Bel Pays
n’avait pas une économie très forte ; de plus elle était en retard sur
l’aspect technologique par rapport aux autres pays (notamment le sud du pays)..
Elle n’avait pas, en outre, un bon système fiscal et une bonne administration
publique non plus. C’est ainsi que l’inflation a augmenté, favorisant une forte
augmentation des prix des importations favorisant la crise économique.
COMMENT LE GOUVERNEMENT ITALIEN EST-IL INTERVENU DEPUIS 2008?
Le décret loi n° 185/2009 du gouvernement Berlusconi
La crise économique à partir
de 2008 jusqu’à nos jours a eu un fort impact sur l’économie réelle du Pays, à
partir du haut taux de chômage entre la population, notamment parmi les jeunes.
C’est ainsi que le
gouvernement italien s’est engagé afin d’augmenter la demande interne du Pays
par le biais de nouvelles mesures législatives.
Déjà à partir de 2008, le
gouvernement italien avait affirmé qu’il aurait agi pour le renforcement de
l’économie italienne à travers un nombre important d’initiatives.
À l’époque, le Président
du Conseil italien , Silvio Berlusconi, avait prévu d’adopter une intervention
en matière économique et financière de 80 milliards d’euros. La première
initiative proposée est contenue dans le Décret Loi n° 185/2009 et elle prévoit
de nombreuses interventions économiques afin d’aider les familles, les
entrepreneurs et les entreprises italiennes à la fois. Berlusconi avec ce
décret avait proposé de donner aux familles italiennes un fond de 2.5 milliards
d’euros pour leurs enfants aussi bien qu’un aide financier en ce qui concerne
l’électricité et le gaz.
En ce qui concerne les
travailleurs, le gouvernement italien avait mis à leur disposition, un
déblocage de 1,2 milliard d’euros en termes d’amortisseur social ainsi qu’une
majeure incitation pour la période de préretraite de journalistes et commerçants.
Enfin, pour aider les
entreprises italiennes le gouvernement de l’époque avait prévu des fonds de
garantie pour les entreprises grandes et moyennes d’environ 1,5 milliard d’euros
ainsi qu’une réduction en matière d’impôts.
Décret-loi n° 5/2009
L'INDUSTRIE ITALIENNE- Le gouvernement de
Berlusconi en 2009, par le biais du décret-loi n° 5 de 2009, est intervenu afin
d’aider les secteurs industriels les plus touchés par la crise économique. Ce
décret prévoyait un financement de 1,2 milliard d’euros pour le secteur de
l’automobile afin de donner une incitation à acheter de nouvelles autos ;
un financement de 2 milliards d’euros pour l’acquisition de meubles à
utilisation privée, ainsi qu’une majeure réduction de la pression fiscale des
entreprises.
LE TRAVAIL ET LES JEUNES- Le gouvernement italien
s’est également engagé afin de renforcer le domaine du travail. En Mars 2009,
le Conseil des Ministres italien a modifié le Décret Loi n° 5/2009 en ajoutant
de nouveaux aides sociaux afin de soutenir les précaires et ceux qui ont perdu
leur poste de travail. Cela en diminuant le temps qu’il faut pour obtenir l’aide
au chômage : selon le gouvernement devrait passer à 30 jours au lieu de
120 jours.
LIQUIDITÉ DU SYSTÈME ÉCONOMIQUE DU PAYS- Le gouvernement italien de
l’époque était aussi intervenu pour garantir les liquidités de l’économie du
pays en introduisant les « Tremonti Bond », c’est-à-dire des
obligations délivrées par les banques et signées par le Trésor pour garantir la recapitalisation des
banques mêmes.
4 février 2013
2011/2012: LE PACKET ANTI-CRISE ET D'AUSTÉRITÉ
DE MARIO MONTI. UNE VOIE DE SORTIE POUR L'ITALIE?
Comme nous le savons,
après les dimissions de l’ancien premier ministre Silvio Berlusconi en 2009,
l’Italie a décidé d’instaurer un gouvernement technique et Mario Monti a été
élu nouveau Président du Conseil.
Mario Monti, après avoir
obtenu l’appuie de M. Sarkozy et Mme Merkel, a presenté son packet anti-crise
en énumerant ses réformes structurelles.
L'ancien Président du Conseil italien, avec ce
packet anti-crise voulait porter son attention sur la « croissance, la
stabilité et la parité » par le biais d’un financement de 13 milliard
d’euros.
De plus, il voulait
rédonner à l’Italie la credibilité sur les marchés internationaux en retrouvant
la confiance des investisseurs.
Parmi les sujets présents
dans les réformes, il est possible de citer la réforme fiscale ainsi que celle
du travail et des retraites.
Voici les sujets
principaux mis en évidence par Mario Monti :
IMPOTS SUR LES IMMEUBLES- Retour de l’Ici, impot sur
le premier immeuble.
HAUSSE DE LA TAXE POUR LA VALEUR AJOUTÉE
(TVA)- Le gouvernement précedent avait porté cette taxe de 20% à 21%, mais avec ce gouvernement pourrait subir des hausses ulterieures (un ou deux point de pourcentage).
(TVA)- Le gouvernement précedent avait porté cette taxe de 20% à 21%, mais avec ce gouvernement pourrait subir des hausses ulterieures (un ou deux point de pourcentage).
LUTTE CONTRE L'ÉVASION FISCALE- Mario Monti, afin de
reduire l’évasion fiscale, voulait réduire le payement en espèce en portant la
seuil au dessous de 500 euros. Ainsi faisant, il contribue à l’emploi de cartes
bancaires et de virements.
LOI SUR LA LIBRE CONCURRENCE- Avec Mario Monti, on
revient sur le sujet des libéralisations, et non seulement en ce qui concerne
les professions, mais aussi des services publiques, afin d’augmenter la
competitivité et la productivité des entreprises.
LOI SUR LE PATRIMOINE- La taxe sur le patrimoine,
selon Monti ne doit pas etre pour tous, mais seulement à la popolutation la
plus riche.
10 février 2013
ÉLECTIONS ITALIENNES :
MOVIMENTO CINQUE STELLE, UNE MENACE POUR L’EUROPE ET POUR LA CRISE?
Les très attendues élections
italiennes sont fondamentales pour l’avenir de l’Europe et de la crise
économique.
L’Italie, pays qui a toujours
été européiste et parmi les pays fondateurs de l’Union Européenne avec ces
élections s’est révélé être dans la position contraire.
Parmi les partis politiques,
qui vont se présenter à ces élections et qui sont contre l’idée d’Union
Européenne, il y a le Movimento Cinque Stelle, conduit par un ancien comique
italien, Beppe Grillo.
Ce parti naît il y a cinq ans
sur le Web comme un mouvement qui veut lutter contre les avantages de la classe
politique, propose aux Italiens un referendum afin de sortir de l’Union
européenne et de retourner à l’ancienne monnaie italienne, la lire.
Selon quelques sondages qui
ont été conduits récemment, ce parti anti-européen semble avoir un très fort
consensus de la part de la population italienne.
Cela des suites des
indignations de la part du peuple italien face aux privilèges des politiciens
mais aussi parce qu’une grande partie de la population voit l’appartenance à
l’Union Européenne comme un désavantage et la cause principale de la crise
économique.
Or, une question surgit
spontanément : est-ce que la politique, les élections italiennes qui
s’insèrent dans un cadre fragmenté et instable contribuent à la hausse du
spread, donc à la crise économique ?
Sans aucun doute, la stabilité
politique d’un pays donné attire beaucoup de spéculateurs, mais il est
difficile de définir si un leader politique donné, qui peut être Silvio
Berlusconi, Mario Monti ou Beppe Grillo peut vraiment péjorer la crise
économique au niveau mondial.
26 février 2013
SPREAD EN HAUSSE ?
EST-CE QUE BERLUSCONI, GRILLO ET LA POLITIQUE N’EN SONT LES RESPONSABLES ?
Focus sur les récentes
élections italiennes. Une victoire importante et presque inattendue de Beppe
Grillo. La remontée de Silvio Berlusconi. L’incertitude de Pier Luigi Bersani
(Pd). Quelles sont les conséquences sur l’Europe et la crise ?
Est-ce que les élections
politiques de 2012 en France et les récentes élections italiennes ont contribué
à la hausse de la crise de la
dette ?
Il est difficile de répondre à
cette question, même si, en prenant en considération le lendemain des élections
italiennes, le spread (le taux d’écart entre les bons du Trésor italiens et les
Bund allemands) a augmenté de façon vertigineuse, en passant de 283 points à
347 points, en revenant après à 320 points. Les marchés financiers, donc, face
à cette incertitude gouvernementale ont réagi négativement.
Selon certains experts
politiques, les résultats des élections italiennes, qui ont confirmé encore une
fois l’instabilité politique du système parlementaire italien et du peuple
italien, ont contribué à la hausse de la dette, donc à une aggravation de la
crise économique.
Cela des suites du nombre
important de votes que l’ancien Premier ministre italien Silvio Berlusconi a
acquis, en tête du Parti « Popolo Della Libertà » et de
l’ingouvernabilité dans laquelle l’Italie est tombée.
Ces élections politiques ont
montré que les Italiens, depuis toujours un peuple d’européistes, sont en train
de changer leur attitude des suites du taux de chômage, notamment parmi les
jeunes, de plus en plus fort. Cela on peut le remarquer du pourcentage de votes
que le Movimento Cinque Stelle (Beppe Grillo) ainsi que la Lega Nord (Roberto
Maroni) ont obtenu et de l’échec du dernier Président du Conseil Mario Monti,
européiste qui avait mis en place une politique d’austérité pendant son mandat
(voir le tableau ci-dessous).
Le Parlement italien aujourd'hui
Chambre des députés
|
Sénat
|
|
Centrosinistra (Pd,
Sel et autres)
|
345
|
123
|
Centrodestra (Pdl,
Lega et autres)
|
125
|
117
|
Movimento 5 Stelle
(B. Grillo)
|
109
|
54
|
Scelta Civica
(Ingroia)
|
47
|
19
|
Autres
|
4
|
2
|
Total
|
630
|
315
|
Il est possible d’affirmer
qu’en Italie reste un vide politique aussi bien de la part des partis
politiques que de la part des électeurs, même à 20 ans des scandales de Mani
Pulite.
Il est difficile donc de prévoir le destin de l’Italie et son rôle dans l’UE et dans la crise économique. Cependant il est possible d’affirmer que la faillite de l’Italie, pourrait constituer une menace pour l’avenir de l’Europe, étant donné qu’elle représente la troisième économie de la zone Euro.
Il est difficile donc de prévoir le destin de l’Italie et son rôle dans l’UE et dans la crise économique. Cependant il est possible d’affirmer que la faillite de l’Italie, pourrait constituer une menace pour l’avenir de l’Europe, étant donné qu’elle représente la troisième économie de la zone Euro.
Il faudrait donc espérer que
les nouveaux leaders politiques fassent une politique plus juste afin de
redresser l’économie de l’Italie ainsi que celle de l’Europe.
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